TOBY JUG: All Fired Up (2021)

Groupe assez peu connu, originaire du Tennessee, mais qui a à son actif un album sorti en 1979 !, « A sip from the jugg », et qui est considéré par les fans de rock sudiste comme une pépite… voire un chef-d’œuvre… ce combo vient donc de sortir en 2021 son deuxième disque après avoir passé la plus grande partie de sa carrière à ouvrir pour la plupart des grands groupes sudistes, mais aussi Blue Oyster Cult, Cinderella, Webb Wilder… ce qui dénote au passage un certain éclectisme.

Ils nous reviennent donc avec cet album sur lequel on retrouve quatre des membres originaux, à savoir Rex Seay, Randy Moore, Lonnie Picklesimer et Doug Green (le batteur Charles Nelms étant remplacé par Bill Cowden), pour un opus qui alterne différents tempos et propose trois, quatre morceaux très sympas, le reste étant à mes yeux dispensable.

Le son et la texture de l’album n’a pas grand-chose à voir avec le rock sudiste des Seventies, certains morceaux sonnant même un peu Ted Nugent à mon goût…

Le premier titre « Bad reputation » et son riff « australien » déboule à fond porté par de grosses guitares, « Hit or Miss » où la voix de Randy Moore fait furieusement penser à du Molly Hatchet à leurs débuts, est soutenu par une cavalcade de grattes, « Dead man’s Line » est un mid-tempo percé de riffs et d’un solo furieux, « Wide Open » démarre sur des rugissements de moteurs, un titre qui, porté par des riffs sympas est dédié à la scène, puis deux morceaux encore agréables : « The Music takes me away » rehaussé de chœurs et « Why » beaucoup plus calme et qui met en valeur la voix du chanteur pour une belle réussite, différente de l’album mais très plaisante.

Le reste de l’album me fait plus penser à une jam entre potes, où ils prennent du bon temps ; certes je suis un peu dur mais on ne trouve pas de morceaux structurés, le gros son est là, les grattes aussi mais sans plus.

L’album se termine sur un « Reach » acoustique mais très lent.

Au final, respect total pour leur longévité, respect total pour leur premier album, des titres sympas sur celui-ci mais qui n’en font pas un opus indispensable.

Chris MARQUIS